dessins
de presse
Blaise Cendrars
Konrad Lorenz
Arthur Koestler
Arletty
Louis Jouvet
Franz Liszt
Gustave Le Bon
Derrière les visages : l’œil d’Olivier Carré
Une exploration dans les fondements de notre culture
Réalisés entre 1979 et 1994, ces portraits de personnalités célèbres offrent une autre facette de l’artiste, éloignée de ses œuvres monumentales et sculpturales, mais tout aussi profonde. À travers ces dessins, Olivier Carré ne se contente pas de reproduire les traits des figures qu’il représente, il cherche à capturer leur essence, leur identité, et parfois même la complexité de leurs pensées et de leurs luttes. Cet aspect de son travail démontre un engagement intellectuel et artistique qui va au-delà de la simple illustration.
Loin de se limiter à l’illustration de faits, Olivier Carré explore dans ses dessins de presse les contours complexes des figures qu’il dépeint. Il ne se contente pas de montrer ces personnalités sous leur jour le plus favorable ou populaire ; il cherche à comprendre leur essence, à capturer ce qui les rend uniques, parfois contradictoires, mais toujours fascinantes. Pour ce faire, il utilise des traits puissants, des ombres accentuées, et des formes exagérées qui révèlent les tensions et les passions qui animent ses sujets.
Blaise Cendrars
Konrad Lorenz
Arthur Koestler
Arletty
Louis Jouvet
Franz Liszt
Gustave Le Bon
Capturer l’essence de l’individualité
portraits de personnalités
Ernst Jünger et l’Esprit de l’Artisan
Ernst Jünger, philosophe et écrivain allemand, est l’une des figures les plus fascinantes que Carré ait dessinées. Jünger est un auteur difficile à saisir, en raison de ses positions philosophiques complexes et souvent controversées. Dans le portrait qu’Olivier Carré en fait, il accentue les traits du visage pour souligner l’intensité du regard et l’austérité de l’homme. Jünger, connu pour ses réflexions sur la guerre, la violence, et l’individualisme, apparaît dans le dessin comme une figure imposante, un penseur isolé mais résolu. Les ombres sombres et les traits acérés de Carré transmettent une sensation de dureté et d’intensité intellectuelle, capturant à la fois la rigueur et l’isolement de ce philosophe. Commander un tirage »
Louis Jouvet : l’élégance du paradoxe
Dans ce portrait vibrant, Olivier Carré donne vie à Louis Jouvet, acteur, metteur en scène et figure centrale du théâtre français du XXe siècle. Jouvet, connu pour sa précision et son intelligence artistique, est représenté ici dans une posture qui semble suspendue entre réflexion et élan dramatique. La composition du portrait, où les tons jaunes lumineux contrastent avec l’expression analytique de Jouvet, illustre parfaitement les tensions qui caractérisaient cet artiste : à la fois profondément humain et résolument théâtral. À travers une maîtrise remarquable des traits et de la couleur, Carré crée une œuvre qui dialogue directement avec l’héritage de Jouvet.
Antoine de Saint-Exupéry :
l’homme, le rêveur et l’enfant
Le portrait d’Antoine de Saint-Exupéry par Olivier Carré est un exemple de l’approche humaniste et poétique de l’artiste. Saint-Exupéry, l’auteur du Petit Prince, est représenté de trois manières – développer sur l’homme, le soldat, le rêveur et l’enfant etc etc le regard de Saint-Exupéry est profond, presque mélancolique, ce qui reflète à la fois l’écrivain visionnaire et le pilote solitaire qui a traversé le monde. Le dessin d’Olivier Carré capte cette dualité, l’aspect spirituel de l’homme et son rapport aux autres et au monde.
Jean Giono, l’harmonie de la nature
Dans son portrait de Jean Giono, Olivier Carré offre une représentation complexe et stratifiée, à l’image de l’écrivain lui-même, dont l’œuvre et la vie furent marquées par l’introspection, l’observation de la nature, et une quête spirituelle. Ce dessin multifacette est un véritable dialogue visuel avec l’héritage de Giono : une juxtaposition de perspectives qui nous invite à voir l’écrivain comme un penseur, un rêveur, et un homme enraciné dans le monde naturel. Les différentes couches visuelles de ce portrait permettent d’explorer les facettes multiples de Giono, tout en soulignant son lien profond avec la nature et la complexité de sa pensée.
Écrivain français célèbre pour ses récits qui célèbrent la nature et la ruralité, est dépeint par Olivier Carré d’une manière plus douce mais tout aussi marquante. Giono est représenté avec une grande dignité, mais aussi une certaine profondeur. L’artiste joue sur les ombres et la texture du visage pour transmettre l’idée d’un homme en harmonie avec son époque et son environnement naturel. Le dessin reflète l’essence de Giono, un écrivain qui voyait dans la nature une force créatrice capable de guérir l’homme. Commander un tirage »
Arletty : la muse intemporelle
Arletty, figure emblématique du cinéma français, incarne une époque où l’élégance, la modernité et la profondeur émotionnelle se rencontraient à l’écran. À travers son dessin, Olivier Carré capte son aura singulière qui oscillait entre légèreté et intensité dramatique.
Souvent associée à une esthétique où le naturel se mêle à une sophistication sans effort, cette dualité est subtilement exprimée par un mélange de lignes fluides et de traits accentués, qui traduisent à la fois la douceur et la force. Les contours légèrement exagérés de la bouche et des pommettes d’Arletty évoquent sa capacité à transmettre une large gamme d’émotions avec une simplicité apparente. Olivier carré joue sur cette ambiguïté, où l’expressivité se confond avec une retenue élégante, pour créer un portrait avec un regard perçant, empreint d’intelligence et de mystère.
Olivier Carré accentue cette qualité par des ombres délicates, suggérant une profondeur émotionnelle qui dépasse l’image publique d’Arletty en tant qu’icône glamour. Ce portrait devient alors une réflexion sur la capacité d’Arletty à incarner des personnages complexes tout en conservant une authenticité désarmante.
Franz Liszt : l’échappée dualiste
Franz Liszt, pianiste virtuose et compositeur visionnaire, est représenté dans un portrait double par Olivier Carré. Ce dessin , avec deux visages imbriqués, l’un sombre et contenu dans un cadre rectangulaire, l’autre lumineux et en mouvement vers l’extérieur, dépasse la simple esthétique pour devenir une exploration des dualités de l’homme et de l’artiste.
Liszt a marqué le XIXe siècle par son génie musical et son charisme en tant que pianiste. Cependant, derrière le virtuose se cachait un homme profondément spirituel et introspectif, constamment tiraillé entre les exigences terrestres de sa carrière et son aspiration à des idéaux supérieurs. Perdu entre le fini et l’infini, entre les limites imposées par le monde matériel et la liberté recherchée dans l’art. Cette dualité résonne avec la philosophie romantique qui imprégnait l’époque de Liszt, où la quête de transcendance passait souvent par une confrontation avec les contraintes du quotidien.
Olivier Carré illustre la lutte intérieure de Liszt entre l’ombre et la lumière, la discipline rigoureuse et l’élan créatif, capturant à la fois ses ancrages et son aspiration à l’évasion. Commander un tirage »
Arthur Koestler : un paradigme du XXe siècle
Arthur Koestler, figure clé du siècle passé, incarne le dilemme de l’intellectuel face à l’histoire. De son engagement dans le communisme à sa critique virulente de ce dernier, il représente une pensée constamment en mouvement, en quête de vérités parfois insaisissables. Olivier Carré saisit cette dynamique dans son portrait, en jouant sur les contrastes et la tension des lignes. Le visage de Koestler, intensément travaillé, devient une carte de ses luttes internes, une topographie des espoirs et des désillusions. Commander un tirage »
Georges Bernanos : un prophète face au doute
Dans ce dessin d’Olivier Carré, des incertitudes prennent vie dans les traits marqués du visage de Bernanos. Les yeux de l’écrivain, intenses et pénétrants, semblent chercher à percer les mystères de l’existence. Profondément influencé par sa foi catholique, il a consacré son œuvre à dénoncer le matérialisme, l’injustice sociale et les compromissions morales. Les sourcils arqués ou la bouche crispée, traduit la lutte intérieure qui animait Bernanos, un combat entre la colère et la compassion, le doute et la foi, comme pour explorer l’essence spirituelle de Bernanos, un homme hanté par le mal et fasciné par la grâce. Commander un tirage »
Blaise Cendrars : le regard du vagabond
un visage taillé dans l’exploration
Olivier Carré utilise des ombres contrastées pour révéler les dualités qui définissent Blaise Cendrars : le poète et le guerrier, l’innovateur et le nostalgique, l’homme de lettres et le vagabond, Cendrars s’est redéfini tout au long de sa vie, adoptant le pseudonyme qui signifie « cendres et art » pour symboliser une destruction et une recréation perpétuelles. Cette métamorphose constante résonne dans ce portrait, où chaque ligne et ombre semble raconter une histoire d’adaptation et de transformation. Le visage de Cendrars, dessiné avec des traits énergiques, est à la fois ancré dans la réalité et éclaté par des tensions internes, reflétant son expérience de soldat, d’exilé et d’artiste.
Plivier Carré traduit cette dynamique dans les yeux de Cendrars, qui semblent regarder au-delà du présent, capturant l’essence d’un homme dont les pensées traversaient les frontières du temps et de l’espace. Cette expression évoque les voyages de l’écrivain, de l’Europe à l’Amérique du Sud, et son rôle de pionnier dans la poésie moderniste, où il abolissait les conventions pour explorer de nouvelles formes narratives.
Nietzsche : le philosophe des abîmes
Friedrich Nietzsche, philosophe emblématique de la modernité, est une figure dont la pensée et la vie incarnent les clivages extrêmes entre création et destruction, lumière et obscurité. Dans son dessin, Olivier Carré transcende le portrait classique pour offrir une interprétation visuelle de l’âme de Nietzsche. À travers des traits audacieux et une utilisation symbolique des formes, Olivier Carré capte la complexité de cet homme dont les idées continuent de défier les normes et de résonner dans les abîmes de l’existence humaine. Commander un tirage »